Le journal d’un Caméléon de Didier Goupil

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L’avis de la Petite Plume :

Les premières impressions liées au Journal d’un Caméléon se sont avérées assez positives. Appréciant l’Art et la peinture et m’intéressant tout particulièrement à la psychologie, le résumé de l’éditeur ne pouvait que me donner envie de découvrir ce livre.

Par le biais d’une  » biographie mouvementée et fantasmée « , l’auteur nous conte l’histoire de Cosme Estève, peintre, que l’on retrouve dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique. Nous suivons un homme désorienté à la recherche de son Eden, le fumoir, endroit privilégié qui le voit consommer du tabac outre-mesure, goûtant l’excès de fumée comme un besoin et un intense plaisir.

Le peintre, tellement abattu par les calmants, s’oriente dans sa demeure éphémère et étriquée à l’aide d’une boussole, habitude entraînant les moqueries du personnel de l’établissement psychiatrique. Cosme Estève se retrouve ici à la suite d’un acte de désespoir. Didier Goupil nous raconte alors le passé du peintre, passé qui aura pour conséquence la volonté de mettre fin à ses jours pour finalement se retrouver au milieu de ses personnes atteintes de maladies mentales, qui semblent plus habitées que notre protagoniste.

Éleveur de chinchillas, hippie puis patron de discothèque, un homme qui souhaite profiter de la vie, qui aime les femmes au point de finir détruit par celles-ci, Cosme Estève utilisera la peinture comme un exutoire et avec un certain succès. Parcourant le monde, il s’adaptera tel un caméléon, changeant d’humeur et d’émotion provoquant une certaine confusion des sentiments qui aura forcément un impact sur son art et sur sa vie.

Le sujet de la folie et de la bipolarité s’avère très intéressant et bien amené par l’auteur à travers le personnage de Cosme Estève, des références pertinentes viennent entrecouper le récit comme une anecdote délectable de Salvador Dali. Le style d’écriture est limpide, le texte court, ce qui favorise une lecture plaisante. Il m’aura toutefois manqué un petit approfondissement sur le personnage et son histoire mais la lecture n’en reste pas moins agréable, les plaisirs courts étant parfois les meilleurs.

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Résumé de l’éditeur (Le serpent à Plumes) :

Un peintre erre dans les couloirs de sa mémoire, une boussole à la main. Il cherche le fumoir et les raisons qui l’ont mené dans cet étrange établissement psychiatrique où pendant que les escargots s’aiment éperdument, les patients passent des heures à attendre leur tour près d’un téléphone qui ne fonctionne pas.
Didier Goupil, avec ce roman inspiré, dresse le portrait de l’artiste-caméléon, endossant toutes les personnalités au risque de s’y perdre, toujours à la recherche d’une nouvelle vérité.
Un roman captivant sur la création et sur son pendant, la bipolarité.

Pour en apprendre davantage sur Didier Goupil : 

Si vous souhaitez découvrir l’univers de Cosme Estève : cosme-esteve.com

9 réflexions sur “Le journal d’un Caméléon de Didier Goupil

    1. Si tu aimes la psychologie, je te conseille vivement Les mille et une vies de Billy Milligan par Daniel Keyes, une histoire vraie d’un homme atteint de personnalité multiple (une chronique est disponible sur notre blog au cas où) 🙂 Belle journée !

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