
Que dire de ce livre si ce n’est qu’il apparaît comme une parfaite mise en lumière de la capacité de certains êtres à mettre de la magie dans le monde ? Le roman met en scène Rose et Pierrot, tous deux abandonnés à la naissance et grandissant dans le même orphelinat. Les deux enfants, qui paraissent liés par prédestination, sont stellaires : ils n’ont de cesse de repeindre la misère environnante en scène de théâtre sur laquelle s’épanouira la richesse surréaliste de leur vie intérieure.
La misère sociale est évidemment omniprésente mais ne laisse pas place aux apitoiements, loin d’être une tribune politique ou sociale ou une revanche sur la vie, ce roman me semble plus traiter du choix de ces deux êtres de laisser la prééminence à l’Art, à l’amour et à la folie.